P. P. Rubens : sa formation.

Publié le par Catherine Beaucourt

A PROPOS DE " L'ELEVATION DE LA CROIX"  DE P. P. RUBENS
 


LA FORMATION DE RUBENS


    La famille Rubens s’était exilée en Westphalie et c’est à Siegen que naquit Pierre-Paul le 28 juin 1577. Il arriva à Anvers à l’âge de dix ans.
 
    Grâce aux efforts acharnés de la population, la ville sortit de ses ruines, la vie intellectuelle et culturelle reprit son cours.
 
    Rubens choisit un premier maître, parent de sa mère, Tobias Veraecht.

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Tobias Vereacht. Gravure vers 1600. C’est une représentation de « l’âge mythique de l’argent, époque où l’abondance prédominait grâce au travail des hommes. »


    Agé de 23 ans, il partit en Italie où il étudia, copia les maîtres de l’Antiquité, de la Renaissance, et s’inspira de ses contemporains Tintoret, Caravage, Guido Reni, etc.
 
    Il était depuis peu à Rome lorsqu’il reçut une commande importante. L’archiduc Albert des Pays-Bas avait été critiqué par le Vatican pour son manque de conviction religieuse. Pour apaiser ces critiques, il chargea son représentant à Rome de passer une commande, à ses frais, d’un triptyque pour la chapelle Sainte-Hélène de l’église Sainte-Croix-de-Jérusalem. La commande fut passée à Rubens, et ce fut une occasion exceptionnelle.
 
    L’œuvre existe toujours bien qu’endommagée. Sur le panneau central, Rubens peignit Sainte Hélène, sur le volet de droite  le Couronnement d’Épines (Ecce Homo) et sur celui de gauche l’Élévation de la Croix. La face du Christ rappelle un tableau de Titien sur le même sujet. Le peintre italien s’était inspiré de deux célèbres sculptures grecques : le « Torse du belvédère » et le  « Laocoon ».
 
Rubens n’emprunta que la forme globale. Le visage et le corps du Christ expriment la lassitude et l’immobilité causées par la douleur.
 
    Ce tableau est rendu mémorable par l’expression tragique de la figure centrale.
 
Rubens avait eu des maîtres en Flandres, en Italie, mais il ne faut pas oublier qu’il avait fait son apprentissage dans les livres. Son amitié avec Balthazar Moretus, petit-fils de Charles Plantin, a été capitale pour sa formation.
 
   On ne peut d’ailleurs pas évoquer Anvers et Rubens en oubliant la famille Plantin-Moretus.

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Christophe Plantin (1576).
Cet imprimeur tourangeau a implanté l’imprimerie « Le compas d’or » à Anvers en 1555.


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« Constance et travail », devise de Plantin d’après un dessin de Rubens (1627-1628)


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L’imprimerie Plantin est une des plus modernes d’Europe.


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Place du marché du vendredi, l’imprimerie est devenue le Musée Plantin-Moretus en 1876.


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Ecritoire de Charles Plantin.

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Les documents sont conservés dans des armoires grillagées.

DSCN3715.JPGSalle de lecture


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Liste des livres mis à l’ « Index Librorum Prohibitorum ». Leur lecture était interdite aux catholiques de 1559 à 1917.



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Alphabets romains, grecs et hébraïques, boîtes allemandes achetées
 par Charles Plantin à la « Grande Foire aux livres de Frankfort ».

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Rubens eu l’occasion de consulter des ouvrages rares et de valeur.
Ici, page de Messe de La Hèle, 1527.


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Bible royale du 9 juin 1572

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Ouvrage de 1582



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Page de titre de la Bible achevée d’imprimer à Anvers par Charles Plantin en 1575.
Mis à l’Index, l’ouvrage ne fut en vente qu’en 1580.

    Rubens recopia les xylographies de l’édition de la Bible en huit volumes, imprimée en plusieurs langues : latin,grec, hébreu et araméen. L’ouvrage comprenait 170 gravures sur bois conçues à partir de dessins de Tobia Stimmer.


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Episode tiré de la Bible, xylographie de Tobias Stimmer.


    Rubens vécut à une époque fortement marquée par la Contre-réforme catholique. Il fallait redonner un élan spirituel, et avec le renouveau religieux, on vit apparaître des livres pieux en quantité et il y eut une demande accrue de représentations du Christ en croix.

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Page d’un livre réalisé par le frère jésuite Nadal en 1593. La xylographie est de Hieronymus Wiericx d’après Bernardo Passeri. C’est la première représentation de l’Élévation de la Croix.

 

    La figure du Sauveur mourant, symbole de rédemption, était recherchée pour les églises, les chapelles des demeures bourgeoises et par tous les fidèles voulant faire preuve de dévotion.
 
     L’esprit de la Contre-réforme s’appuyait sur la vision tragique de l’Homme-Dieu en proie à la souffrance, et il n’était pas facile de traiter le thème du crucifié de façon originale. Il fallait suivre les Écritures et les exigences des commanditaires.







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D
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