P. P. Rubens : le retable d'après Ghering et Neefs

Publié le par Catherine Beaucourt

A PROPOS DE  "L'ELEVATION DE LA CROIX " DE P. P. RUBENS


LE RETABLE D'APRES GHERING ET NEEFS.



    On peut voir une représentation de cette œuvre de Rubens in situ, dans l’église Sainte-Walburge, sur un tableau d’Anton Ghering.
 


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Intérieur de l’église Sainte-Walburge (1664-1667). Cette œuvre de Ghering est visible dans un corridor très sombre du cloître de l’église Saint-Paul d’Anvers.



 Intérieur de l’église Sainte-Walburge par Peter Neffs I et Frans Francken II,
 son assistant, pour les personnages (Musée du Prado).

    Une planche de vingt centimètres va d’un côté à l’autre sur cette dernière toile, faisant partie de la structure pour maintenir l’œuvre. Un cadre de bois tient l’ensemble. Ces détails sont difficiles à discerner sur la photo ci-après.

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    Le tableau de Ghering présente un polyptyque dont les trois panneaux centraux sont attachés par des charnières, au-dessus desquels s’élevait une corniche surmontée d’une sorte de niche avec un fronton.
 
    Dans cette niche, un tableau représentant Dieu le Père. Encadrée par deux grands anges drapés qui donnaient un mouvement d’envol exceptionnel, la niche était richement décorée.


 

    Il ne reste qu’un ange (204x144 cm) peint sur un panneau de bois aux contours découpés. Au sommet du fronton, un pélican sculpté en bois doré résume la scène principale : le Christ mort pour sauver l’humanité.
    On peut voir également l’existence d’une prédelle. Sur celle-ci, trois cadres dorés. D’après d’anciennes descriptions et des pièces d’archive, nous savons que le tableau central représentait un « Christ en Croix », à droite « Sainte Catherine portée vers son tombeau par des anges », à gauche « Sainte Walburge dans la tempête".
 


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Sainte Walburge dans la tempête ». Musée de Leipzig.


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 « La pêche miraculeuse », esquisse que l’on pense être en étroite relation
avec l’Élévation de la Croix (Cologne).


    Ces tableaux ont été vendus après 1737 dans une bourse aux enchères à Anvers. La seule pièce de la prédelle qui nous soit restée est Sainte Walburge dans la tempête (72.5x98.5 cm), huile sur toile. En effet, la construction de l’autel de 1610 avait été remaniée en 1735/1737 par Willem Kerrickx qui avait modernisé l’ensemble en supprimant la prédelle, l’édifice supérieur et remplacé le tout par un cadre de marbre plus à la mode.

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Vues extérieures de l’église Sainte-Walburge en 1788.

 


    Rubens commence l’œuvre au début de l’hiver 1610, avant la fin des tractations, à la fois dans l’église pour le panneau central de 4.30 m x 3,40 m, et dans l’atelier de sa maison de la Kloesterstraat près de l’abbaye Saint-Michel.
 
    Le Christ devait apparaître obligatoirement dans la partie centrale ; à ce sujet, le synode du diocèse d’Anvers se réunit en 1610 pour vérifier si la commande était bien respectée au niveau des Écritures.
 
    D’autre part, il devait y avoir une connexion explicite entre le regard du Christ et celui de Dieu le Père sur le panneau du dessus suggérant la victoire sur la mort.




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