P. P. Rubens : la commande du triptyque

Publié le par Catherine Beaucourt

A PROPOS DE L’ÉLÉVATION DE LA CROIX  DE P. P. RUBENS

LA COMMANDE DU TRIPTYQUE



    Rubens est contacté à son retour d’Italie par les propriétaires de l’église Sainte-Walburge d’Anvers afin d’exécuter un tableau pour le maître-autel.

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L’église Sainte-Walburge et le marché au XVIIème siècle.

    Les tractations et la préparation du support ont nécessité plusieurs mois. On pense que cela avait commencé oralement pour la commande dès 1609.                        C’est le marchand et mécène Cornelis van der Gest (1555-1638) qui dirigea les transactions. Le 17 juin 1610, après une rencontre à l’auberge « Klein Zeeland » avec Cornelis van der Gest, Rubens reçoit un premier acompte de 1000 florins sur le total des 2600 demandés. Il recevra quatre autres paiements entre le 2 août 1611 et le 1er octobre 1613.



Cornelis van der Gest par Van Dyck habitait près de l’église

    Auparavant, le 17 mai 1610, le prêtre et les propriétaires de l’église font une quête pour rassembler des fonds destinés à l’agrandissement de l’édifice et à la construction d’un retable. Et c’est là la première trace écrite.
 
    Des maçons construisent un autel de marbre, support du retable qui doit être obligatoirement en bois, selon la tradition. Il était impensable de travailler sur une toile pour une église.
 
    Le panneau central est posé directement sur l’autel. Rubens le peindra in situ. Le peintre paie les panneaux de bois comme c’est la coutume, ainsi que les ouvriers de l’amiral de l’Escaut qui ont tendu la toile prêtée par le capitaine de l’Escaut afin de masquer aux fidèles son travail pendant la réalisation de l’œuvre.

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Vue d’Anvers en 1644.

    En acceptant cette commande, Rubens a du s’adapter aux contraintes techniques car il débutait dans le métier. Il s’agissait tout d’abord de peindre sur du bois car il n’avait pas l’habitude de ce support. Il s’est rendu compte que les panneaux de bois bien préparés permettaient des coloris plus rayonnants que sur la toile avec de la peinture à l’huile. C’est très important pour un travail de si grand format car la Contre-réforme dominait et les jésuites étaient passés maîtres dans l’art de ramener les fidèles en les subjuguant.

Saint-Charles Boromée


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Ce fut l’apothéose avec la construction de l’église Saint-Charles Boromée à laquelle Rubens participa activement quelques années plus tard (plans et décoration).


    Tout en respectant la tradition du retable flamand, panneau central auquel on ajoutait des charnières et des volets latéraux, il fallait que ce soit gigantesque et somptueux, “ en mettre plein la vue ”. Le retable devait attirer le regard des fidèles car il était placé auprès du tabernacle : il fallait insister sur le sacrement de l’Eucharistie.
 
    L’œuvre devait être grande car la distance de 19 marches qui surélevaient l’autel était d’importance.
 
    On devait voir de loin ce qu’il y avait sur les panneaux, c’était le polyptyque le plus grand des Flandres fixé sur un autel en marbre.
 
    A l’origine, il fut construit par le menuisier de la guilde de Saint-Luc, Hans van Haecht (1557-1621). C’est lui qui vérifia la conformité de la commande en 1613.






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J
coucou =) Super blog J'adooore =D+5 pour toiii biiisous bonne continuation joyeuses fêtes de fin d'année aussi ^^ viiiens qur mon blog quand tu veux ^^je t'ai laissé l'adresse ;) a+
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